Alessandro Di Lorenzo (b. 1997) is an artist born in Bari, who grew up in Matera (Italy).

He has created works that fuse sculptural installations with video and performance. His ritualistic actions, sculptures and drawings unfold in a hybridized space at the crossroads of the real, the imaginary, and the symbolic. His approach is linked to an art of metamorphosis, constantly evoking an encounter with a sensitive milieu that generates new possibilities of co-dependence.

His more recent works are conceived as speculative docu-fiction and are often presented as an interdependence between human and non-human beings, biological forms, modern and ancestral technologies that change composition and evolve. They provoke an investigation into vernacular objects and certain marginal realities of southern Italy, revealing the role that small mythologies and everyday rituals play in our society.

Drawing on ecological thought, contemporary anthropology and philosophy, Alessandro set out to define a relationship with the environment which, from being hostile and domineering, can become a constantly renewed reading of its signs, a co-adaptation, a two-way translation as gentle and fertile as that between humans, animals and plants with their environment. It is within such a relationship that his practice takes on its full meaning: an exploration of signals, of the language born out of forms, of signifying metamorphoses, of the reversibility of signs between ‘nature’ and the ‘subject’ perceiving or acting.

The central concept guiding his research during the residency will be that of: the cut-out. In particular, he is fascinated by the role that certain figures in ancient societies had: that of cutting out portions of the sky in which they observed the flight of birds. They used a rounded staff called lituus, and the limited celestial space it traced: templum. It must have been a fine thing to see, in those days: that staff marking out the sky, the one thing that cannot be marked; then, too, any such gesture is mad: solemnly to trace a limit of which immediately nothing is left, except for the intellectual remanence of a cutting out, to devote oneself to the totally ritual and totally arbitrary preparation of a meaning.

What are we reading when we look up at the sky?

This will be the central question that he will develop over the course of his residency. The studio space will become a place of creation, but above all a place of research and discussion that will confront this question on one hand with the ancestral rituality of this gesture of the augur: the flight of birds as a form of divination; and on the other hand with those who, in the contemporary world, observe living creatures with the same fascination but for other purposes: biologists, ornithologists and even chiropterologists.

Augurs and ornithologists, mythology and biology, fiction and reality, human and non-human, will be the key words that will invade the walls of the studio, attempting to trace the most subtle and unexpected relationships that will simultaneously generate a variety of sculptures and other new works.

Alessandro Di Lorenzo (né en 1997) est un artiste né à Bari, qui a grandi à Matera (Italie). Il a créé des œuvres qui fusionnent des installations sculpturales avec des vidéos et des performances. Ses actions rituelles, ses sculptures et ses dessins se déploient dans un espace hybride à la croisée du réel, de l’imaginaire et du symbolique. Son approche est liée à un art de la métamorphose, évoquant constamment une rencontre avec un milieu sensible qui génère de nouvelles possibilités de co-dépendance.
Ses œuvres les plus récentes sont conçues comme des docu-fictions spéculatives et sont souvent présentées comme une interdépendance entre les êtres humains et non humains, les formes biologiques, les technologies modernes et ancestrales qui changent de composition et évoluent. Elles provoquent une enquête sur les objets vernaculaires et certaines réalités marginales du sud de l’Italie, révélant le rôle que jouent les petites mythologies et les rituels quotidiens dans notre société.

S’inspirant de la pensée écologique, de l’anthropologie contemporaine et de la philosophie, Alessandro s’est attaché à définir un rapport à l’environnement qui, hostile et dominateur, puisse devenir une lecture sans cesse renouvelée de ses signes, une co-adaptation, une traduction à double sens aussi douce et féconde que celle des hommes, des animaux et des plantes avec leur environnement. C’est dans une telle relation que sa pratique prend tout son sens : une exploration des signaux, du langage né des formes, des métamorphoses signifiantes, de la réversibilité des signes entre la “nature” et le “sujet” percevant ou agissant.

Le concept central qui guidera ses recherches pendant la résidence sera celui du découpage. Il est notamment fasciné par le rôle que jouaient certains personnages dans les sociétés anciennes : celui de découper des portions de ciel dans lesquelles ils observaient le vol des oiseaux. Ils utilisaient un bâton arrondi appelé “lituus”, et l’espace céleste limité qu’il traçait, “templum”. Ce bâton traçait dans le ciel, la seule chose qui ne peut être marquée ; alors aussi, tout geste de ce genre est fou : tracer solennellement une limite dont il ne reste immédiatement rien, sinon la rémanence intellectuelle d’un découpage, s’adonner à la préparation totalement rituelle et totalement arbitraire d’un sens.

Que lisons-nous lorsque nous regardons le ciel ?

Telle sera la question centrale qu’il développera au cours de sa résidence. L’espace de l’atelier deviendra un lieu de création, mais surtout un lieu de recherche et de discussion qui confrontera cette question d’une part à la ritualité ancestrale de ce geste de l’augure : le vol des oiseaux comme forme de divination ; et d’autre part à ceux qui, dans le monde contemporain, observent les créatures vivantes avec la même fascination mais à d’autres fins : les biologistes, les ornithologues et même les chiroptères.
Augures et ornithologues, mythologie et biologie, fiction et réalité, humain et non-humain, seront les mots clés qui envahiront les murs de l’atelier, tentant de tracer les relations les plus subtiles et inattendues qui génèreront simultanément une variété de sculptures et d’autres nouvelles œuvres.