Une vampire prend la parole.

Loin du glamour des films et séries américaines, loin des clichés d’ail, de pieux et autres crucifix, elle raconte ses souvenirs. Mais la mémoire n’est pas toujours au rendez-vous. La mémoire lui fait défaut. Ses souvenirs sont émaillés de trous. Elle raconte pourtant. Elle évoque sa rencontre avec l’homme barrière, celui-là même qui l’a faite basculer. Elle parle des tâches de soleil sur les murs de la chambre de son enfance. Elle révèle la nuit et la vie sociale insoupçonnée, qui lui est rattachée. Elle raconte la nuit et le souvenir du jour.

Mais est-elle vraiment vampire ? Le récit qu’elle s’efforce de se/nous raconter n’est-il pas un prétexte pour fuir ce qui est réellement en train de se produire ? Et qui est ce musicien qui insidieusement détourne son attention ?

Une vampire au soleil est le récit instable et sinueux d’une femme sous emprise, prenant le risque de l’exposition, de la brûlure irrémédiable.

A vampire speaks.

Far from the glamour of American films and series, far from the clichés of garlic, stakes and crucifixes, she tells her memories. But her memory isn’t always there. Her memory fails her. Her memory is full of gaps. But she tells the story. She remembers her encounter with the barrier man, the man who turned her around. She tells of the sunspots on the walls of her childhood bedroom. She reveals the night and the unsuspected social life that went with it.

She tells of the night and the memory of the day.

But is she really a vampire? Is the story she wants to tell herself/us just an excuse to escape what is really happening? And who is this musician who is insidiously diverting her attention?

Une vampire au soleil is the unstable, meandering story of a woman in thrall, risking exposure and irreparable burns.