Marianne Villière – vit et travaille à proximité de Nancy, en région Grand Est en France. Après un Master à l’ENSAD de Nancy, elle est diplômée en théorie critique à la HEAD de Genève où elle obtient le prix Gianni Motti. Dans l’espace commun, sa démarche cherche des points de bascule de manière à : inverser des rapports de forces, rendre perceptibles nos liens, renforcer nos humanités et notre relation à l’environnement. Cette éthique se désire concrète, pratique, partagée et donc accessible. Cela l’engage dans des compositions de situations contextuelles et éphémères fondées sur l’observation et sur ce qui pré-existe. Discrètes mais complices, ses interventions proposent une lecture à double tranchant. Au premier abord, le geste semble drôle, léger voire superficiel, pour ensuite nous faire face et dialoguer avec nos ambiguïtés. 

Lors de ma résidence à neimënster, je souhaite proposer de douces infiltrations. Des bifurcations d’attentions pourront être provoquées, des maladresses pourront être fomentées, des mots comme des remarques cachées ou à trouver entre les lignes… Il s’agit de laisser place à la surprise, pour mieux apprécier la préciosité de nos liens, la richesse des subjectivités et ainsi aborder les oeuvres d’autres perspectives. Prétextes à la rencontre, j’imagine ce travail comme un dialogue pour : prendre la tangente et montrer combien il est plaisant d’emprunter des détours, imaginer d’autres chemins contemporains et critiques parfois. Au plaisir d’explorer avec vous !

Marianne Villière – lives and works near Nancy, in the Grand Est region of France. After completing a Master’s degree at ENSAD in Nancy, she went on to study critical theory at HEAD in Geneva, where she was awarded the Gianni Motti prize. In the common space, her approach seeks to find tipping points so as to: reverse the balance of power, make our links perceptible, strengthen our humanities and our relationship with the environment. This ethic is intended to be concrete, practical, shared and therefore accessible. It involves composing contextual and ephemeral situations based on observation and pre-existence. Discreet but complicit, his interventions offer a double-edged sword. At first, the gesture seems funny, light and even superficial, only to confront us and engage in a dialogue with our ambiguities.

During my residency at Neimënster, I want to suggest gentle infiltrations. Bifurcations of attention may be provoked, awkwardness may be fomented, words like remarks hidden or to be found between the lines… It is a question of giving way of surprise, to better appreciate the preciousness of our links, the richness of our subjectivities and thus approach the works from other perspectives. As pretexts for encounters, I imagine this work as a dialogue to: take the tangent and show how pleasant it is to take detours, to imagine other contemporary and sometimes critical paths. I look forward to exploring with you!