Carole Louis profitera de sa résidence à neimënster pour explorer les stéréotypes de genre, selon une proposition de la Fédération Wallonie-Bruxelles International. Examinant les parallèles avec certaines expressions triviales, elle s’interroge sur l’influence visuelle que provoquent la formule « A voile et à vapeur », et ses correspondances dans d’autres langues. Ces termes désignent la bisexualité, et par extension, une tendance à la versatilité. Que soulèvent ces images au sujet de cette identité multiple ? Peut-on s’approprier les clichés grotesques, tourner en dérision la fixité des catégories, l’irrévocabilité des identités de genre ? Pourrait-on au final s’en détacher au moyen d’un jeu de rôle, d’un carnaval où on aurait le loisir de se déguiser à l’envi, libre d’endosser tel ou tel personnage ? Carole Louis cherche au final à questionner la notion de choix ou de fatalité, de chance ou d’infortune, de privilège ou de désavantage traditionnellement attribués aux genres et aux orientations sexuelles.

Carole Louis joue sur l’absurde pour sans cesse questionner les rapports de pouvoir. En exagérant la littéralité de certains phénomènes, ou en partant d’une vision ingénue, elle tisse des histoires douces-amères qui dépeignent l’être humain aux prises avec ses ambitions et ses aspirations au bonheur. Ses installations et performances tragi-comiques visent à décortiquer les échelles de valeur. Il peut s’agir de croyances liées à l’économie, d’idéologies assimilées, ou de conditionnements allant «de soi». Elle associe sculpture, installation, costumes et sons afin de produire un contexte global qu’elle active souvent au moyen de la performance. Lorsque elle est invitée à travailler dans un lieu précis, elle combine les ingrédients architecturaux, politiques et socio-économiques qui en définissent le contexte. Ses choix esthétiques se veulent ludiques, et ses références visuelles sont principalement issues de la culture populaire et mainstream.

Carole Louis est née en 1985 en Allemagne, mais elle grandit dans un petit village wallon. Elle obtient un master en sculpture en 2009 à L’ENSAV La Cambre à Bruxelles. En 2024, elle expose solo à ICA à Cologne, à JAP ainsi qu’en duo à la galerie Plagiarama à Bruxelles. Elle a performé à La Centrale à Bruxelles, ainsi que durant le festival Performing Landscape à Liège, pour lequel elle a préalablement obtenu une résidence au Greylight Project à Heerlen. Elle a commencé à exposer son travail en Pologne (BWA Museum Katowice en 2008 et Museum of Contemporary Art Szczecin en 2009) et en Allemagne (Hoffmann Gallery en 2011 et 2013). En 2012, elle a été invitée à Mu à Eindhoven, où elle a commencé sa pratique de la performance. Entre autres, elle a exposé à la Maison des Arts de Bruxelles, au CWB Paris, à la Space Collection et à La Boverie à Liège. En 2021, elle a été invitée à la biennale Saco à Antofagasta, au Chili. Elle a également obtenu des résidences au Luxembourg, en Suisse et en Belgique. Elle a participé à plusieurs festivals de performance tels que Trouble à Bruxelles, et « Performing the other » au Kunstverein Wagenhalle e.V. à Stuttgart.

CaroleLouis will explore gender stereotypes during her residency at neimënster, asproposed by the Fédération Wallonie-Bruxelles International. Examiningparallels with certain trivial expressions, she questions the visual impact an expression,such as “A voile et à vapeur” and its equivalents in other languages, can take.These terms designate bisexuality, and by extension, a tendency towardsversatility. What do these images raise about our multiple identities? Can weappropriate ridiculous clichés, mock the categories’ fixity, the irrevocabilityof gender identities? Or could we finally break away from them in arole-playing game, a carnival where we can dress up as we please, free to takeon this or that character? Ultimately, Carole Louis seeks to question thenotion of choice or fate, of luck or misfortune, of privilege or disadvantagetraditionally attributed to gender and sexual orientation.

CaroleLouis plays with the absurd to constantly question power relationships. Byexaggerating the literalness of certain phenomena, or starting from aningenuous vision, she weaves bittersweet stories that depict human beingsgrappling with their ambitions and aspirations for happiness. Her tragi-comicinstallations and performances aim to deconstruct scales of value. These rangefrom economic beliefs and assimilated ideologies to “taken-for-granted”conditioning. She combines sculpture, installation, costume and sound toproduce a global context, which she often activates through performance. When she’sinvited to work in a specific location, she combines the architectural,political and socio-economic ingredients that define its context. Her aestheticchoices are playful, and her visual references are mainly drawn from popularand mainstream culture.

Carole Louis was born inGermany in 1985, but grew up in a small Walloon village. She obtained aMaster’s degree in sculpture in 2009 from ENSAV La Cambre in Brussels. In 2024,she had solo exhibitions at ICA in Cologne, JAP and a duo at Galerie Plagiaramain Brussels. She has performed at La Centrale in Brussels, as well as duringthe Performing Landscape festival in Liège, for which she previously obtained aresidency at the Greylight Project in Heerlen. She began exhibiting her work inPoland (BWA Museum Katowice in 2008 and Museum of Contemporary Art Szczecin in2009) and Germany (Hoffmann Gallery in 2011 and 2013). In 2012, she was invitedto Mu in Eindhoven, where she began her performance practice. Among others, shehas exhibited at Maison des Arts de Bruxelles, CWB Paris, Space Collection andLa Boverie in Liège. In 2021, she was invited to the Saco biennial inAntofagasta, Chile. She has also been awarded residencies in Luxembourg,Switzerland and Belgium. She has taken part in several performance festivalssuch as Trouble in Brussels, and “Performing the other” at KunstvereinWagenhalle e.V. in Stuttgart